Les opposants à l’action citoyenne aiment à nous renvoyer prioritairement un argument qu’ils considèrent comme péremptoire : “si vous n’êtes pas d’accord avec la mairie actuelle, vous n’avez qu’à vous présenter aux élections“. Cette litanie simpliste généralement claironnée sur un air de victoire, outre qu’elle permet, à chaque fois qu’elle nous est adressée, de préciser et d’expliquer encore un peu plus notre position, montre à quel point nos contradicteurs sont formatés par le système ambiant et se révèlent incapables de modifier leur logiciel de pensée. Pour eux, en résumé, hormis les trois semaines de campagnes électorales sexennales, le débat démocratique n’a pas lieu d’être. Pire, certains pensent même qu’il devrait être réprimé, voire interdit tout simplement. En guise d’illustration, un maire local, lors d’une procédure judiciaire en cours auprès du tribunal administratif, a récemment mis en avant ce même type d’argument, accusant les auditeurs citoyens d‘agir en dehors du débat démocratique, au prétexte qu’ils refusaient de se présenter aux élections. La suite de cet article est réservée aux abonnés !