Temps de lecture : 8 mn – Je croîs, tu croîs, il croît,….. Croître et croire, à part l’accent circonflexe, se conjuguent à l’identique dans la langue française. A croire qu’il s’agit presque de la même chose ! Paraphrasant Aragon, on retrouvera sans doute dans la même situation et dans quelques années, celui qui croyait à la décroissance et celui qui n’y croyait pas. Croire est une chose, mais il y a différentes façons de croire, idem pour décroître, qui en est une autre mais supporte aussi plusieurs modes. Les croissants fanatiques sont également de grands croyants. Ils croient en la durabilité de la croissance, et pour tout dire en son inéluctabilité et son irréversibilité. Ils y croient dur comme fer (qui sera pourtant épuisé vers 2087), en s‘appuyant sur l’axiome que les véritables ressources finales seront créées par le cerveau humain s’affranchissant ainsi de l’humiliante dépendance vis à vis de la dot naturelle.
Christian Laurut
Chercheur indépendant en organisation sociétale
Voir tous les articles de Christian Laurut →